- Association Professionnel des Contrôleurs de la Circulation Aérienne au Sénégal (APCCAS) : SIDY MOHAMED NDOYE

- Syndicat des Aiguilleurs du Ciel du Sénégal (SACS) : FRANÇOIS PAUL GOMIS

post Le Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Dakar et la Tour de contrôle de l’aéroport de DIASS rencontrent de grosses difficultés principalement liées à la vétusté avancée des moyens techniques utilisés pour la fourniture des services de la navigation aérienne. Cette situation vient aggraver un contexte de manque d’effectif criard que nous déplorons depuis plusieurs années. Un manque d’effectif qui faisait déjà l’objet du point 16 des revendications lors de la grève de septembre 2022 menée par l’ensemble des contrôleurs aériens de l’ASECNA, le problème étant commun à tous les centres. Déjà en 2019, les contrôleurs aériens, exerçant dans ces deux (2) organismes susmentionnés, avaient commencé à lancer des alertes et n’ont cessé de prévenir depuis lors les autorités de l’ASECNA, de l’ANACIM et du Ministère de tutelle. Toutefois, ces deux (2) dernières années la situation s’est aggravée.

C’est donc dans ce contexte que vivent les contrôleurs aériens qui ont sur leurs épaules la responsabilité du guidage et de la sécurité de la circulation de tous les avions civils et militaires en l’air et au sol, y compris l’avion présidentiel. C’est ainsi, qu’après avoir autant alerté, , et fait preuve de tant de résilience pour gérer l’espace aérien de près de quatre (4) millions de km2 sous notre responsabilité, avec le maximum de professionnalisme, nous contrôleurs aériens du Centre ATS de Dakar réunis en Assemblée Générale Extraordinaire le Jeudi 12 Décembre 2024 déclarons à l’unanimité ne plus être en mesure de gérer de manière sûre, régulière et ordonnée le trafic aérien qui nous est confié.

En conséquence, à défaut d’activation par l’ASECNA du plan de mesure d’exception aussi appelé plan de contingence nous nous réservons le droit de prendre des mesures restrictives de la circulation aérienne afin de réduire la charge de travail à un niveau raisonnablement gérable par l’effectif et les moyens techniques présentement disponibles pour préserver la sécurité de millions de voyageurs, la santé des contrôleurs aériens ainsi que notre outil de travail.

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Cette situation vient aggraver un contexte de manque d’effectif criard que nous déplorons depuis plusieurs années

SUR LA SITUATION CRITIQUE DU CONTROLE AERIEN DANS LE CENTRE ATS DE DAKAR