Lors de sa présentation du plan de redressement économique et social, à la diaspora le
Premier ministre, Ousmane Sonko a annoncé que le Sénégal lancera les « Diaspora
Bonds ».
Ces emprunts obligataires émis par l’Etat demeurent aujourd’hui un levier pour
financer des projets structurants.
La dette cachée laissée par Macky Sall, et confirmée par la Cour des comptes plonge les
finances du Sénégal dans un état catastrophique, une dette qui atteint 100% du PIB, avec
un déficit de 12%. Pour y faire face, le pays cherche à diversifier ses sources de
financement.
Les transferts de fonds des sénégalais de l’extérieur restent l’une des principales forces
de l’économie nationale. En 2024, ils se sont élevés à 2211 milliards de FCFA, soit 6% du
PIB et ce montant est supérieur au déficit budgétaire selon le ministre du budget Cheikh
Diba.
Le Sénégal ne doit pas rater ce rendez-vous avec sa diaspora
Il est malheureux de constater que certains sénégalais de l’extérieur ont été victimes
d’arnaques ou de malversations dans des projets immobiliers, agricoles ou commerciaux.
Des coopératives frauduleuses, des détournements d’objectifs ont nourri une méfiance
envers certaines structures publiques comme privées.
Sous ce rapport, il faudra capitaliser sur le leadership et cette mobilisation exceptionnelle
à Milan du premier ministre pour regagner la confiance de la Diaspora, en garantissant la
transparence, un projet clair et structuré.
Regrouper tous les dispositifs d’accompagnement pour la Diaspora en un guichet
unique pour mieux valoriser toutes les compétences de la diaspora.
La migration représente aujourd’hui l’un des enjeux majeurs de l’économie et se trouve
au centre des discussions sur les politiques économiques et sociales. En outre, L’agenda
2050 prévoit de créer des programmes incitatifs pour que la diaspora investisse dans le
développement du pays.
Les gouvernements précédents ont déployé divers programmes (FAISE, PAISD, BAOS,
CILMI, FONGIP etc. & directions du Ministère de l’Intégration africaine, des Affaires
étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur telles que la DGSE, DAPSE, DAIP, et DPAF etc.)
et actions visant à faciliter la réinsertion des migrants vulnérables de retour, grâce à
l’appui des acteurs nationaux et partenaires internationaux.
Une plateforme rassemblerait l’ensemble des services dédiés, facilitant les procédures
pour les expatriés, elle assurerait un suivi détaillé des dossiers, maximisant l’efficacité
des moyens et financements avec une vision structurée pour la diaspora.
Le potentiel économique de la diaspora sénégalaise est indéniable, comme en témoigne
l’apport des transferts de fonds qui ne cesse de battre des records, la diaspora
représente aujourd’hui un formidable levier de développement et de croissance, elle est
aussi un réel potentiel de savoir-faire, de solidarité, de ressources humaines et
d’investissements pour notre pays.
Pour dérouler cette stratégie, la création d’une interface unique serait nécessaire,
servant de point d’accès central pour les démarches d’inscription, de soutien,
d’orientation et de financement.
Cette approche pourrait valoriser toutes les compétences de la diaspora, ainsi prendre
en compte tous les volets (Accompagnement social, administratif, mobilisation du
capital humain & ressources financières).
Cheikh Tidiane NDIAYE
Economiste
Spécialiste en gestion de projets
Ancien Coordonnateur Régional du BAOS THIES (bureau d’accueil d’orientation et de
suivi des sénégalais de l’extérieur)
cheikhtidianendiaye25@gmail.com

(Accompagnement social, administratif, mobilisation du
capital humain & ressources financières).
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