Le Sénégal, on ne le dira pas assez, traverse un moment politique caractérisé par une crise spécifique : l’ancien qui résiste à dépérir et le nouveau qui tarde à naître.
Ce télescopage a produit une crise dont la résolution a inspiré une stratégie de rectification appropriée exprimée à travers un plan articulé que le Gouvernement a proposé à l’attention des citoyens du Sénégal. Le contexte dans lequel a lieu cet exercice est marqué, comme chacun le sait, par un climat torride de controverses judiciaires, administratives,éthiques et sociales. Le premier agent responsable de cette situation nationale, ce sont les faux remèdes chocs imposés par les institutions financières internationales. Les systèmes apatrides de gouvernance politique, de gestion économique et de dasein culturel. De Jean Rousseau à Jean Sartre, de Adam Smith à Milton Friedman et la charismatique école de Chicago, les charlatans de la pensée unique ont semé le désordre et les violences sur notre planète et, l’Afrique en est la principale victime. C'est -à -dire le Sénégal que nous partageons tous par la volonté du Créateur. Il s’agit pour les générations nouvelles de fermer nos veines ouvertes par ces laboratoires de la torture, ce pillage violent de nos richesses naturelles. Pillage qui fabrique des bienheureux qui ont du caviar et les autres qui n’ont que les perles de leur chapelets. Ces programmes ciblent les masses laborieuses, les jeunesses dépossédées, tous ceux qui sont contraints de faire leur vie sur la trajectoire de la frustration et des maladies. Bref, tous ceux qui le jour construisent l’existence des nantis et, le soir, par la force de la solidarité, leur pauvreté maquillée. La lutte politique et culturelle en cours aujourd’hui contre ce système pourri, c’est la lutte de nos ancêtres : Cheikh Omar Tall, Cheikh Ahmadou Bamba, Lat Dior DIOP,Alboury Ndiaye, Mbaba Diakhou, Aline DIATTA, Cheikh Anta DIOP Abdoulaye Wade et tant d’autres vaillants résistants. C’est le prolongement des batailles syndicales ouvrières opposées à la tutelle impérialiste, du Mome Sa Reew de Majmout DIOP, ancêtre national du souverainisme. Tous les dysfonctionnements dénoncés dans le plan de rectification du premier Ministre, que ça soit dans le compartiment des affaires politiques ou économiques ou, dans le domaine des process administratifs, tous procèdent de cette doctrine cantonale du capitalisme international. Dans les années 60 et 70, le Professeur Cheikh Anta DIOP , l’une des premières victimes de la contre -offensive impériale, avait bien compris que les inégalités sociales créées par le colonialisme au Sénégal étaient, non pas un échec économique, mais une réussite politique provisoire des prêteurs de capitaux. Et, in fine, c’est bien cette réussite politique provisoire du bloc antinational qui a fini par émousser totalement la confiance des sénégalaises et des sénégalais à l’endroit des partis politiques traditionnels. Vis à vis de tous les partis et leaders qui baragouinent une langue autre que le « Sénégal ». Le défunt Professeur Malick Ndiaye disait que l’accaparement de tant de richesses par une minorité infime ne sera pas pacifique. Les audits publiés ont abouti à une quantité sidérante d’affaires judiciaires et de scandales criminels, fonciers et financiers. Nous l’avons vu, de 2021 à 2024, le feu pluridécennal qui couvait sous les résistances culturelles a explosé dans un gatsa gatsa national pour dénouer les émeutes populaires en Révolution Nationale Patriotique. L’urgence nationale pour les élites nouvelles portées au pouvoir par cette révolution est de calibrer le leadership politique et culturel afin de ranimer la résilience populaire indispensable au déroulement pacifié des programmes.

'' Et, in fine, c’est bien cette réussite politique provisoire du bloc antinational qui a fini par émousser totalement la confiance des sénégalaises et des sénégalais à l’endroit des partis politiques
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